Road trip espagnol - Première partie
Castilla - La Mancha.
Sur la route, le paysage change régulièrement, souvent au gré des collines et des virages. La terre rouge presque partout contraste avec le ciel bleu sans nuage et le vert tendre de l'herbe qui ondule sous le vent. Pendant qu'Oli nous mène d'une étape à l'autre, je suis notre progression sur la carte et lis sur les destinations à venir...
Au gré de nos promenades, nous sommes tombés sur un petit sentier menant au río Júcar, à Cuenca. Un lieu paisible, magique, où le murmure de l'eau qui coule et le bruissement des feuilles m'ont emplie de sérénité. Nous nous sommes assis un instant pour profiter du charme de l'endroit, mais il y a tant à voir...
J'aime être dans la nature avec Oli. Je ressens encore cette envie, ce besoin de m'éloigner du béton, où le bruit des voitures et les autres sons urbains m'empechent de m'évader complètement. Ceci dit, j'adore l'architecture et les quartiers historiques, témoins d'une - et souvent de plusieurs - civilisations, présentes et passées. L'histoire suinte des murs à chaque coin de rue et j'essaie de ne pas en manquer une seule parcelle!
Nous avons fait un arrêt à Mota del Cuervo, où nous sommes allés découvrir nos premiers moulins à vent sur la route de Don Quijote. C'est effectivement dans cette région de Castilla - La Mancha que l'écrivain Cervantès a situé les péripéties de son célèbre personnage. Tout blancs, ils se dressent fièrement sur une colline surplombant la ville. Les fleurs sauvages, le ciel d'azur et le soleil de plomb n'auraient pas pu créer une meilleure ambiance pour notre séance de photos improvisée...
Nous sommes finalement parvenus au petit village d'El Toboso, où nous avons trouvé refuge pour la nuit dans un petit hostal. Selon mon guide du Routard, El Toboso est l'un des villages les mieux préservés de La Mancha. Je n'ai aucune difficulté à le croire. Le coup de foudre a été instantané avec l'église aux tons ocre et les maisons blanches qui me rappellent l'Amérique latine. Ç'a été un pur plaisir de déambuler dans les rues désertes - où se cachent-ils donc, ces Espagnols? - malgré la douleur cuisante qu'affligeait la chaleur du soleil sur ma peau brûlée... en dépit de la crème solaire qu'Oli m'applique consciencieusement quelques fois par jour.
Les touristes se font rares et je ne fais qu'apprécier davantage ces moments passés à la découverte de l'Espagne. Loin des hordes, je sens que je vois la vraie Espagne, bénéficiant également de toute la liberté que nous procure notre petite Ford Ka de location. Profitant aussi de ces moments qui me sont alloués pour être en compagnie d'Oli. Découvrir à ses côtés me laisse une toute autre sensation que découvrir seule. En peu de mots, on se comprend...