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Une invitation à prendre le large...
24 juillet 2007

San Salvador sous la pluie...

San Salvador, El Salvador

Voila une autre nuit ou on naura pas beaucoup dormi: 4h20, nos montres sonnent. Hier soir, a Tegucigalpa, le chauffeur de taxi qui nous a ramenees a lhotel nous a convaincues de la necessite de se deplacer en vehicule et non a pied: le coin est dangereux et repute pour la delinquance qui y sevit... Il offre de venir nous chercher tot ce matin pour nous permettre de nous rendre a la station dautobus en toute securite. 4h45 tapantes, apres que la dame de lhotel ait debarre les trois serrures de la porte, notre taxi est la... Les rues sont desertes et les nombreux chiens qui jappent me donnent froid dans le dos. Brr!

Et la, stupefaction. Nous avons paye 33$ pour le bus de Tegucigalpa a San Salvador, la seule option directe qui soffrait a nous. Le trajet de 6 heures et demie se fait dans un autobus climatise deluxe a deux etages, avec hotesse a bord, petit dejeuner, oreiller, couvertes et films! Wow! Je nai jamais rien vu de tel auparavant!

Nous debarquons ensuite a San Salvador, capitale de ce petit pays qui a connu toute une guerre civile et une serie de troubles internes. Aucune idee ou nous sommes sur ma petite carte, et nous navons pas un seul dollar en poche (le dollar americain a cours legal ici)! Apres une viree en taxi au guichet automatique (et mes cartes bancaires qui ne fonctionnent pas dans la majorite des guichets, grrr!) nous debarquons a lhotel, ou on ne trouve meme pas de lavabo pour se laver les mains... la galere! Et puis, on se lance a la decouverte de San Salvador. On avait dans lidee de marcher, mais une dame dans la rue nous a dit que cest bien trop loin. Nous sautons donc dans un metrobus (une petite van, en fait) ou le cobrador (jeune gars qui crie les destinations et fait monter et payer les passagers) essaie de nous charger le double du prix. Heureusement, un monsieur sympathique fait signe que non, cest seulement 25 sous par personne et non 50! Le meme monsieur commence a jaser avec moi dans un espagnol que je comprends a peine (pourquoi les gens narticulent-ils pas lorsquils parlent a des etrangers??). Il ne comprend pas pourquoi jai quitte mon pays pour venir voyager en Amerique centrale, et encore moins ici, au Salvador... il en est a mexpliquer le salaire minimum (6$ par jour) lorsquon apercoit a travers la fenetre deux gars planques sur le ventre, par terre, les mains derriere la tete, avec trois policiers qui leur pointent leur arme dessus. De la routine pour le monsieur, qui en rit... Plus loin, notre vehicule simmobilise quelques minutes, le temps de faire monter quelques passagers, et un gros autobus nous rentre dedans. Et le cobrador trouve ca drole! Quelle histoire!

Lorsque nous arrivons enfin dans le centre (ca aurait vraiment ete trop long a pied!), le monsieur demande un arret pour que nous puissions descendre pres de la cathedrale. Le cobrador, qui semble lui en vouloir pour nous avoir indique le juste prix, lui repond quil ny a pas darret a cet endroit. Le monsieur rencherit: "Come on, ce sont des touristes!"... rien a faire. Nous en sommes quittes pour marcher un ou deux coins de rue... et experimenter ce que cest, San Salvador downtown. Cest dabord les autobus, taxis, voitures qui roulent dans tous les sens; il ne semble pas y avoir de voies, ou alors personne ne les suit. Cest aussi la fumee et les klaxons qui viennent avec. Les dizaines de petits kiosques le long de la rue, qui offrent CD copies, plats Tupperware, boxers et bracelets. Les vendeurs itinerants qui se promenent dune personne a lautre avec des rouleaux de papier de toilette (oui oui!), des batteries ou des chandails. Et cest aussi, cet apres-midi, le deluge. Ca narrete pas depuis notre arrivee. Des trombes deau qui tombent de partout, et particulierement des toits des kiosques, qui ne sont en fait que des toiles. Gare a vous quand vous etes penche pour regarder la marchandise...

Ici, tout comme a Tegu, la ville a mauvaise reputation, du au crime et aux gangs de rue. Et pourtant, les gens que nous croisons sont adorables. La fille dun kiosque ou jachete une camisole me lance un timide "What is your name?". Une vieille dame edentee a cote de qui nous nous abritons de la pluie un moment engage la conversation avec nous, demande dou nous venons et nous souhaite bonne chance. Les touristes semblent rares, ca ne fait que menchanter encore plus!! :)

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